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LETTRES
DE
LA REINE DE NAVARRE.[1]

La correspondance de Marguerite de Valois, que vient de publier M. Génin, commence en 1521 et s’étend jusqu’en 1549, c’est-à-dire deux ans après la mort de François Ier. Elle comprend donc en partie le temps des guerres d’Italie et des progrès du protestantisme en France, deux questions alors pendantes qui, à côté de détails privés, viennent souvent figurer d’une façon indirecte dans les Lettres, et qui approchaient d’une péripétie, l’une par un traité malencontreux, l’autre par les persécutions. François Ier aurait difficilement consenti à finir les guerres d’Italie par le traité de Cateau-Cambresis, et Marguerite, sa sœur, eût fait effort pour amortir les persécutions religieuses et la résistance qui devait suivre.

Les grandes guerres d’Italie, entamées follement sans doute, furent encore plus follement terminées ; sans aucune nécessité, en pleine possession de la Savoie et d’une partie de la haute Italie, le gouvernement français fit à l’Espagne des concessions que des revers con-

  1. Un vol., in-8o, chez Jules Renouard, rue de Tournon.