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DE
L’UNION COMMERCIALE
ENTRE
LA FRANCE ET LA BELGIQUE.[1]

Les adversaires de l’union ont cherché à intéresser à leur résistance notre commerce maritime. On a dit que nos ports de mer avaient tout à craindre de la concurrence des ports belges, qui leur disputeraient avec avantage, après la suppression des douanes, leur rayon d’approvisionnement ; que nous exposions dans la lutte dix ou douze de nos départemens les plus riches, les plus industrieux et les plus peuplés, tandis que la Belgique ne mettait pour enjeu que la valeur de quatre départemens ; qu’Anvers était plus près de Lille que le Havre ; que le rayon d’activité des ports s’étendait en raison de la facilité de leurs communications avec l’intérieur, et que la Belgique avait un grand avantage sous ce rapport, possédant un excellent système de navigation et un réseau de chemins de fer presque complet.

Nous ne contestons aucun de ces avantages naturels ou acquis, mais il nous paraît que l’on s’en exagère la portée. Les ports d’Anvers et d’Ostende se rattachent en effet au double système de canaux et de chemins de fer qui

  1. Voyez la livraison du 1er  novembre.