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plicable à une seule localité, du 15 mai 1813, reconnaissait le besoin de telles dispositions.

On peut le voir par ce que nous venons de dire, l’administration de l’agriculture est une des plus vastes et des plus importantes carrières qui puissent s’offrir à la louable ambition d’un homme d’état, et cependant je n’ai pas encore parlé des reboisemens de montagnes, des défrichemens de landes, de l’amélioration de nos races d’animaux, du bon emploi des produits de tous genres et de la première main-d’œuvre, d’où dépend quelquefois toute la valeur de ces produits, de la répartition de l’impôt et des lois de douane considérées soit comme protectrices, soit comme hostiles pour l’agriculture, et enfin des moyens de diriger l’esprit public vers cette base première de la fortune de la France. Qui ne voit le rang que pourrait prendre dans l’état et dans l’opinion un ministre qui imprimerait un vif mouvement à de si grands intérêts, et qui, placé à leur tête, viendrait développer devant les chambres des plans dignes du pays ? Il en serait compris, il en serait appuyé ; elles mettraient à son service toutes les forces qu’il leur demanderait, et il compléterait l’œuvre d’un règne que l’on appréciera mieux un jour que ne le fait l’esprit frondeur des contemporains.


Cte de Gasparin.