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POÉSIE.

Elle te berce aux concerts
Des beaux vers.

Elle sait les harmonies
Des génies,
Et les contes favoris
Des péris ;

Les jeux, les danses légères
Des bergères,
Et les récits gracieux
Des aïeux.

Puis, elle se trouve heureuse,
L’amoureuse,
De prolonger son séjour
Jusqu’au jour,

Quand du haut d’un char d’opale,
L’aube pâle,
Chasse les chœurs clandestins
Des lutins.

Si l’aurore mal apprise
L’a surprise,
Peureuse, elle part sans bruit,
Et s’enfuit,

En exhalant dans l’espace
Qui s’efface,
Le soupir mélodieux
Des adieux.

Fuis, fuis le pays morose
De la prose,
Ses journaux et ses romans
Assommans.

Fuis l’altière période
À la mode,