A Cherbourg de | 24 fr. 40 c. le tonneau. |
A Alger de | 31 90 |
A Toulon de | 32 44 |
A Brest de | 23 80 |
La moyenne est de | 29 40 |
Soit en nombre rond | 30 |
C’est sur cette base, et en se référant, pour la solde et les vivres, aux chiffres fournis par le budget de 1845, que l’on a dressé le tableau, n° 1.
D’après ce tableau, on voit que l’entretien d’une frégate à vapeur de 450 chevaux (solde, vivres et combustible) coûte moins que celui d’une frégate à voiles de 2e rang (solde et vivres). Avec la dépense d’un vaisseau de 2e rang, on entretiendrait 2 frégates de 450 chevaux, ou 3 de 320, et avec celle d’un vaisseau de 1er rang, on aurait près de 6 vapeurs de 220 chevaux capables de transporter, promptement et sûrement 3,000 hommes.
Nous avons à Toulon une escadre de 8 vaisseaux ; elle compte en outre 1 frégate, 1 vapeur de 450, 1 de 220. C’est une grosse dépense. Veut-on savoir quelle force à vapeur on aurait au même prix, non pas à l’état d’immobilité, mais naviguant un jour sur cinq, c’est-à-dire employée dans un service aussi actif que celui d’Afrique. Au moyen de notre tableau, le compte est facile à faire :
On a d’abord | 1 de | 450 |
Et | 1 | 220 |
qui sont attachés à l’escadre.
Pour 1 vaisseau de 1er rang, on pourrait avoir | 5 | 220 |
Et | 1 | 160 |
Pour les 2 vaisseaux de 2e rang | 4 | 450 |
Pour les 3 vaisseaux de 3e rang | 14 | 220 |
Et enfin pour 2 vaisseaux de 4e rang | 10 | 160 |
La frégate sera comptée, si l’on veut, pour | 2 | 220 |
C’est-à-dire qu’au même prix, on entretiendrait en activité de service :
5 frégates de 450 chevaux, à 1,000 hommes chaque | 5,000 h. | |
22 corvettes, de 220 à 500 hommes chaque | 11,000 | |
11 vapeurs de 160 à 300 hommes. | 3,300 | |
38 | 19,300 h. | |
En tout | 38 bât. |
pouvant porter près de 20,000 hommes.
Voilà ce qu’on pourrait avoir au même prix.
On prévoit ici une objection facile : on dira que le rôle d’une marine militaire ne se borne pas à des transports de troupes. Non, sans doute ; mais