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Page:Revue des Deux Mondes - 1844 - tome 8.djvu/911

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LES TRAFIQUANS LITTÉRAIRES.

Ébranler tes destins encor mal assurés ;
Et, si ce n’est assez de ce que je publie,
Que contre toi le Siècle au Moniteur s’allie !
Que vingt journaux unis, Débats, Presse, Univers,
S’arment, pour t’accabler, et de prose et de vers !
Que toi-même, approuvant ton abonné qui bâille,
Dises piteusement : Je n’ai rien fait qui vaille !
Que le Charivari, stimulé par mes vœux,
Le Corsaire l’aidant, te prenne entre deux feux !
Puissé-je sur le dos te voir tomber le Globe,
Voir tous tes feuilletons gagner la garderobe,
Voir le dernier lecteur rentrant son dernier sou,
En être un peu la cause et rire tout mon saoul !


Amédée Pommier.