POÉSIES DE M. CHARLES BECK.
Puisqu’ils veulent décidément emprisonner la Muse dans le cercle des questions présentes, puisqu’ils se prennent si fort au sérieux et réclament tous leur place dans le tableau de la littérature politique, continuons de leur accorder, en souriant quelquefois, cette innocente satisfaction. Aussi bien cela est nécessaire ; le tableau que nous essayons de tracer serait incomplet si nous ne groupions tous ces poètes dans l’ordre de bataille où ils se présentent à nous. Au sein de cette remuante phalange, il y a bien peu d’écrivains sans doute qui justifient le titre dont ils sont si fiers, il y en a bien peu qui soient des publicistes inspirés, des confidens poétiques de la conscience du pays. Qu’importe ? nous n’y pouvons rien. Leurs prétentions mêmes sont un fait très grave, un symptôme très sérieux qu’il est impossible de