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UN DERNIER MOT


SUR


BENJAMIN CONSTANT.




Le travail publié dans cette Revue sur la jeunesse de Benjamin Constant et ses relations avec Mme de Charrière a produit son effet, l’effet que permettaient d’en attendre la quantité et la qualité des documens intimes versés pour la première fois dans le public. Il en est résulté un jour de fond qui a éclairé le devant, c’est-à-dire qui a fait mieux voir dans toute la vie ultérieure et dans les mobiles habituels de cet homme plus distingué qu’heureux et plus intéressant que sage. Les personnes qui l’ont particulièrement, connu ont retrouvé dans ces premiers essais de sa nature et dans ces premiers jeux de sa destinée les indices déjà prononcés de ce qu’elles avaient tant de fois observé en lui ; la ressemblance du personnage avec lui-même a paru fidèle, bien qu’à certains égards peu flatteuse. Pour nous, qui n’avions été, dans cette affaire, que le rédacteur ou plutôt l’arrangeur des notices, renseignemens et pièces de toutes sortes, si obligeamment confiés à nos soins par M. E.-H. Gaullieur, nous pouvions, ce semble, en parler ainsi sans nous y croire intéressé, et nous avions même tout