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EDMOND BURKE.




I. Correspondence of the right honourable Edmund Burke, between the year 1714 and the period of his decease, in 1797. — London, 4. vol. 1844.

II. Political Thoughts extracted… from Edmund Burke and others.
III. Prior’s Life of Burke. — 3 vol. 1840.

IV. Lord Brougham’s Statesmen, etc.




En juillet 1838, lord Melbourne disait à la chambre des lords d’Angleterre « que de tous les excentriques modernes, M. Burke lui semblait un des plus étranges, que ses vues étaient impraticables et ses idées chimériques, qu’il n’y avait dans ses jugemens et dans ses paroles qu’exagération et extravagance, qu’il n’admettait rien de modéré, point de modifications, point de transactions ; enfin que son caractère, comme ses théories, se composait de violences contradictoires et inadmissibles. »

Plusieurs années auparavant, le philosophe et poète Coleridge, dans sa Biographia litteraria, avait imprimé ce qui suit : « Personne ne fut jamais plus droit, plus vrai, plus ferme, plus conséquent à lui-même, d’un bon sens plus pratique et d’un génie plus sévèrement logique qu’Edmond Burke. Il ne s’est jamais démenti, il n’a jamais varié. C’est le modèle des hommes politiques. »

En réponse à cette assertion positive, venue de l’une des grandes autorités de l’époque, le brillant et spirituel Hazlitt prit la parole ; il soutint que Burke, intelligence subtile, mais non vigoureuse, casuiste