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LA


PHILOSOPHIE ALLEMANDE




DES DERNIERS TRAVAUX
SUR KANT, FICHTE, SCHELLING ET HEGEL.




I. Rapport sur le concours ouvert par l’Académie des Sciences morales et politiques pour l’examen critique de la philosophie allemande, par M. de Rémusat.

II. Kant. — Critique du Jugement, traduite par M. Barni.
III. Fichte. — Méthode pour arriver à la vie bienheureuse, traduite par M. Bouillier, avec une introduction de M. Fichte le fils.
IV. Schelling. — Bruno, ou du Principe divin et naturel des choses, traduit par M. Husson.

V. Hegel. — Hegel et la Philosophie allemande, par M. Ott[1]


La philosophie allemande présente aux méditations de l’historien un phénomène peut-être unique dans les annales de la pensée. Elle commence par le kantisme, doctrine circonspecte et sévère, si défiante à l’égard de la raison, qu’elle paraît la condamner au plus irrémédiable scepticisme, et toutefois l’œuvre du philosophe de Koenigsberg n’est que le premier anneau d’une chaîne de systèmes, différens, mais inséparables, qui viennent tous aboutir, comme à leur dernier terme, à la philosophie de Hegel, c’est-à-dire au dogmatisme le plus absolu, le plus vaste, le plus téméraire qui fût jamais.

  1. 1845. – Chez Ladrange, quai des Augustins, 19.