Page:Revue des Deux Mondes - 1846 - tome 14.djvu/488

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE


DU


COMTE DE MALMESBURY.




SA MISSION EN FRANCE.
Diaries and Correspondence of James Harris, first earl of Malmesbury. Londres, 1845.




DEUXIEME PARTIE.[1]




Il y eut rarement un négociateur plus spirituel, il n’y en eut jamais peut-être un plus malheureux que lord Malmesbury. Toutes les missions dont il fut chargé se terminèrent par des échecs complets. Nous l’avons vu à Saint-Pétersbourg dépensant pendant plusieurs années beaucoup d’intelligence, de zèle, d’activité, pour aboutir à une déception. Nous le verrons, dans ses deux missions à Paris et à Lille, recueillir, pour autant de peines, aussi peu de succès que par le passé.

Les négociations furent ouvertes deux fois, la première fois à Paris en 1796, la deuxième à Lille en 1797. Bien qu’elles n’aient eu aucun résultat positif, elles sont cependant intéressantes à suivre. C’est comme une rentrée de la France de la révolution dans le monde des gouvernemens

  1. Voyez la livraison dans le n° du 15 janvier.