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DE LA
CHEVALERIE EN ESPAGNE
ET
LE ROMANCERO.
II. Romancero général, ou Recueil des chants populaires de l’Espagne, traduction complète de M. Damas Hinard. Paris, 1844 ; Charpentier, 2 volumes in-12.
S’il est un pays au monde où l’enthousiasme chevaleresque semble une faculté naturelle et indigène, et où circule, comme l’air et le jour, un souffle incessant de galanterie et d’aventureux héroïsme, c’est assurément la patrie de Chimène et du Cid, de Gonsalve et des Abencerrages, des chansons moresques et du Romancero. Les royaumes d’Aragon et de Castille, de Valence et de Grenade, ont été comme un champ clos où l’on a vu, dans un tournoi de huit siècles, l’avant-garde de la chevalerie européenne croiser la lance contre la fleur de la chevalerie orientale. Aussi est-on généralement disposé à regarder l’Espagne comme douée, plus qu’aucune autre nation de l’Europe, de ce tour