Page:Revue des Deux Mondes - 1847 - tome 19.djvu/526

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA

FAMILLE ALALN.

PREMIÈRE PARTIE.

I.

La Dive est une petite rivière qui serpente à travers la riche vallée d’Auge et qui vient se jeter dans la mer. Quelques cabanes de pêcheurs et d’herbagers ont fini par devenir un village qui s’appelle Dive, du nom de la rivière. Les hommes sont pêcheurs ou marchands de bestiaux. Parmi les femmes, quelques-unes s’occupent de l’industrie de leurs maris ; le plus grand nombre fait de la dentelle. Toute la vallée se compose de pâturages limités par des ruisseaux alimentés par la Dive, qui, après avoir passé sous le pont de bois de Cabour, hameau d’une dizaine de maisons, coule entre le village de Dive et un énorme banc de sable qui la sépare de la^mer, dans laquelle elle va se jeter au-dessous de Beuzeval.

Beuzeval n’est guère que la réunion, sur les livres du cadastre, de fermes isolées sur un plateau élevé au-dessus de la mer et de moulins à eau mus par une petite rivière qui s’appelle tout simplement la rivière, — fleuve, si l’on en croit la définition des géographes, — fleuve