LITTERATURE POLITIQUE
EN ALLEMAGNE.
Le Romantique sur le trône des Césars, ou Julien l’Apostat. — Der Romantiker auf dem Throne der Coesaren, oder Julian der Abtrünnige. — Mannheim. 1848.
L’ardent travail de rénovation politique qui fermente au-delà du Rhin depuis une quinzaine d’années vient d’être irrévocablement consacré par la victoire. La révolution de 1830 avait réveillé l’Allemagne ; la révolution de 1848 lui a donné ce qu’elle cherchait laborieusement, la possession d’elle-même et l’entrée définitive dans la grande famille des nations libres. Une période nouvelle est ouverte. Tous les publicistes, philosophes et poètes, dont nous avons suivi les efforts avec une sympathique sollicitude, contractent désormais des obligations plus hautes. Ils ont préparé les esprits aux événemens qui s’accomplissent sous nos yeux ; c’est à eux aussi qu’il appartiendra de tirer de ces événemens toutes les conséquences qu’ils renferment. Nul pays, plus que l’Allemagne, n’a imaginé de constructions philosophiques, de réformes