SUR LE NIGER.
En 1841, le gouvernement anglais a envoyé dans le Niger trois navires, avec ordre de remonter ce fleuve aussi loin que possible. Cette expédition a eu un grand retentissement ; on en a attendu les résultats avec curiosité ; mais ce sentiment a été déçu, car l’entreprise, à peine commencée, a eu l’issue la plus funeste. En moins de deux mois de séjour de l’expédition, sur le Niger, un tiers des voyageurs étaient morts, les autres furent ramenés mourans. Ce fut à peu près tout ce qu’on connut alors des événemens du voyage.
Après des catastrophes semblables, il n’est pas rare que les esprits se detournent pour un temps des entreprises qui les ont provoquées. Cependant cet abandon n’est jamais de durée. L’activité européenne revient incessamment à la charge contre les obstacles qui paraissent l’avoir un moment découragée plusieurs années se sont donc écoulées depuis le voyage dont nous parlons, et il semblait qu’on eût complètement