Je les connais, ces gros chapeaux bleus ; mais je ferai balayer la ville avant d’y conduire le roi. Quand les huguenots n’y seront plus, Groslot et ses vignerons se tiendront tranquilles. Sinon, gare à eux ! leurs maisons et leurs échalas s’en sentiront !
Laissons-nous La Roche-sur-Yon gouverneur ?
J’aimerais mieux qu’il n’y fût pas ; mais l’ôter de là, c’est bien gros. Tout prince qu’il est, je ne m’en défie guère.
Prenez garde, il est si sot que ses cousins le joueront sous jambe.
Donnons-lui Cypierre pour lieutenant avec autorité de n’agir qu’à sa tête. Cypierre n’ira pas de main morte, et fera notre affaire galamment.
Va pour Cypierre.
Quant à d’Estampes, puisqu’il offre sa Bretagne, je me permets de la lui prendre. Il faut le rappeler, et Sénarpont aussi.
Un instant ! si vous les rappelez, tâchez au moins qu’ils n’aient soupçon de rien. Faites-leur bon visage.
Je puis leur dire à l’oreille qu’ils iront commander en Écosse.
À la bonne heure !
Quant aux Genlis, aux Lansac.
Contentez-vous de les dépayser.
Prendre des gants avec pareille canaille !…
Plus tard nous réglerons leur compte. En les frappant aujourd’hui, vous sonneriez l’alarme. Faites passer Genlis dans le gouvernement de notre ami Brissac, par exemple, et ainsi des autres.
Eh bien ! soit ; mais, pour entrelacer ainsi les compagnies, il y a de la peine à prendre. Il ne faut pas aller au hasard ; il est besoin d’écrire partout, à tout ce qui nous est fidèle, donner le mot discrètement,