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REVUE DES DEUX MONDES.
PARÉ, souriant.

Ah ! si la reine consulte ses astrologues…

LA REINE-MÈRE.

Cela ne vous regarde point, Paré ; ne parlez que de ce que vous savez. Soignez le roi, et, si vous apercevez le moindre sujet d’alarmes, point de ménagement, parlez franc, parlez tôt. — Allez. (Paré sort.)



Scène VIII.

LA REINE-MÈRE, Mme DE MONTPENSIER.


LA REINE-MÈRE.

Ma chère duchesse, je vais suivre mon fils ; je ne renonce pas à le trouver seul un moment… Allez écrire, mon amie ; soyez pressante. (Baissant la voix.) Vous pouvez hardiment promettre toute assurance, complète sécurité : je crois m’être aperçue que nos princes ont un sauf-conduit dont MM. de Guise ne se doutent guère. Ceci pour vous seule. Je ne puis m’expliquer encore, mais vous saurez tout. (Elle sort.)



Scène IX.

Mme DE MONTPENSIER, seule.

Que veut-elle dire ?… Toujours des énigmes !… Croit-elle donc que la reine… ? Oh ! quelle folie !… Mais lui, qu’il en ait la tête perdue, c’est aussi clair, aussi certain…



Scène X.

Mme DE MONTPENSIER, LE DUC DE GUISE, LE CARDINAL DE LORRAINE, M. DE CYPIERRE.
LE CARDINAL DE LORRAINE, entrant le premier, et sans être aperçu de Mme de Montpensier.

Madame la duchesse…

Mme DE MONTPENSIER, se retournant brusquement à la voix du cardinal.

Qui est là ?… (Apercevant le cardinal.) Ah ! c’est vous, monseigneur ?

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Oserait-on vous demander si la reine peut nous recevoir ?

LE DUC DE GUISE.

Ses gens nous avaient dit qu’elle était dans cette salle.

Mme DE MONTPENSIER.

Elle en sort à l’instant. Elle a suivi le roi…