du doigt la reine qui continue à s’entretenir avec le roi.) Détachez-moi un de ces rubans tressés à ces blonds cheveux, ou bien donnez-moi deux lignes écrites de cette main si mignonne, et dès demain, je vous en réponds, ils seront ici… Eh ! mais, quels yeux vous faites !
Comment, ils oseraient !
Pourquoi vous fâcher si rouge ? Vous n’êtes pas le roi, seigneur duc. (À part.) En tiendrait-il aussi pour elle ?
Je ne suis pas le roi, non, madame, mais l’honneur de ma nièce
Que parlez-vous d’honneur, bon Dieu ! Perd-on l’honneur pour être aimée ?
- (Le cardinal s’approchant de son frère, la reine-mère se détourne et se remet à écrire.)
C’est vous qui perdez tout, François, si vous ne la laissez faire. Elle est sur la voie, croyez-moi. Bouchard me l’avait dit…
Encore votre Bouchard !
Écoutez-moi… (Il lui parle très bas et avec vivacité.)
Non, c’est un mauvais jeu.
Eh bien ! ne vous en mêlez pas… mais laissez-nous faire !
Que se disent-ils donc ?
Laissons-les se débattre ; je ne suis pas curieux.
Pourquoi regardent-ils ainsi de notre côté ?
Vous ne savez pas, mon oncle, Marie croit que vous parlez d’elle.
Elle ne se trompe guère. La reine, votre bonne mère, ne veut pas écrire seule à MM. vos cousins ; il faut que nous l’aidions tous… Marie