reine-mère, encore mieux ! — À mes cousins de Bourbon. Voilà, j’espère, du renfort pour ce cher cardinal. Allons, portons vite tout cela, (il fait quelques pas vers la chambre à coucher.) Mais n’est-il pas prudent de s’assurer d’abord du contenu ? (il regarde les lettres.) Ces sceaux-là se lèveront aisément. Sachons de quoi il s’agit, c’est plus sûr. Et ce colifichet (Montrant le cachet aux armes d’Ecosse.), quel usage en ferons-nous ? Tout cela vaut bien la peine de se recueillir quelques instans.
Scène IV.
Holà ! Bouchard, où allez-vous ?
Sire ?…
Écoutez, vous allez descendre aux écuries ; vous y verrez mon frère le cardinal et M. d’Armagnac qui font brider leurs mules. Je ne veux pas qu’ils partent sans m’avoir dit encore quelques paroles. Allez, Bouchard, ne tardez pas. (Bouchard sort.)
Scène V.
Vive Dieu ! mon frère, quel courage ! Vous n’en avez donc pas assez de leurs sermons ? Vous voulez recommencer ?
Quelques mots seulement.
Pour moi, tout est dit, je n’irai point.
Vous en êtes le maître.
Me jeter, en plein jour, dans une chausse-trappe ! Il n’y a que les fous qui se donnent ces plaisirs-là.
Les fous, les fous… Vous croyez-vous bien sage, d’avoir rudoyé de la sorte notre frère et M. d’Armagnac ? Ils s’en vont tout marris. Je veux me séparer d’eux en meilleurs termes.