ET LES POÈTES VIENNOIS
DEPUIS LA RÉVOLUTION DE 1848.
II. Pfaff van Kahlenberg (le Curé de Kahlenberg), par M. Anastasius Grün. Leipzig, 1850.
III. Soldat en-Buchlein (le Livre des Soldats), par M. de Zedlilz. 2 vol. Vienne, 1849 et 1850.
Les révolutions de 1848, en échange de tant de désastres dont elles sont cause, ont eu du moins ce précieux résultat de réveiller bien des forces endormies et de remettre dans le droit chemin nombre d’intelligences fourvoyées. Au milieu de ces événemens grotesques et terribles, les peuples, comme les individus, ont senti la puissance mystérieuse du choc qui les redressait ; maintes révélations se sont faites, maintes sociétés, incertaines de leur route ou condamnées en apparence à l’immobilité, ont dû à ce sévère enseignement ce que leur propre esprit ne leur eût jamais donné. L’Autriche nous offre un singulier exemple de ce phénomène ; les catastrophes de mars, de mai et d’octobre 1848, les révoltes des provinces et les révolutions de Vienne, tout ce qui menaçait enfin de briser le sceptre des Habsbourg a imprimé une vie toute nouvelle à cette vieille monarchie. Les rudes devoirs