crois aussi, convenons-en, que ces dames étaient un peu coucy-coucy, monsieur ! Right tol de rol lol, etc.
À la fin, il revint en Angleterre, franc libertin et vrai corsaire. Dès qu’il eut touché Douvres, il se pourvut d’un nouveau nom, car il en avait de rechange. De son côté, la police prit de promptes mesures pour le mettre en prison. On l’arrêta au moment où il pouvait le moins prévoir un pareil sort. — Right tol de rol lol, etc.
Cependant le jour approchait, le jour où il devait solder ses comptes. Quand le jugement fut prononcé, il ne lui vint que des pensées de ruses en songeant à l’exécution ; et quand le bourreau, au front sinistre, lui annonça que tout était prêt, il lui fit un signe de l’œil et demanda à voir sa maîtresse. — Right tol de rol lol, etc.
Prétextant qu’il ne savait comment se servir de la corde qui pendait de la potence, monsieur, il passa la tête du bourreau dans le nœud coulant et en retira la sienne sauve. Enfin le diable vint réclamer sa dette ; mais Punch lui demanda ce qu’il voulait dire - on le prenait pour un autre ; il ne connaissait pas l’engagement dont on lui parlait. — Right tol de rol lol, etc.
Ah ! vous ne le connaissez pas ! s’écria le diable. Très bien ! je vais vous le faire connaître. Et aussitôt ils s’attaquèrent avec fureur et aussi durement qu’ils le purent. Le diable combattait avec sa fourche ; Punch n’avait que son bâton, monsieur ! et cependant il tua le diable, comme il le devait. Hourra ! Old Nick est mort[1], monsieur ! — Right tol de rol lol, etc.
J’admets avec M. Payne Collier que le drame dont cette ballade offre l’analyse soit d’une date assez récente ; mais je ne la crois pourtant pas, à beaucoup près, aussi rapprochée que le pense ce critique. En effet, le docteur Johnson, qui publia, comme on sait, son édition de Shakspeare en 1765, dit dans sa note finale sur Richard III, qu’il a vu, dans les boutiques de marionnettes, Punch rosser vigoureusement le diable (the devil very lustily belaboured by Punch), ce qui d’ailleurs était, comme nous allons voir, une ancienne tradition anglaise. Cependant M. Payne Collier, sans méconnaître certaines nuances vraiment britanniques de la physionomie de son héros, dans lequel il nous fait très finement apercevoir le mélange de la sensualité obèse de Falstaff et de la froide atrocité du roi bossu, Richard III[2], n’en est pas moins disposé à renvoyer à la France (par pure courtoisie railleuse) le principal honneur de cette peu édifiante création. Je ne refuse pas assurément la part fort étendue qui nous appartient dans cette œuvre populaire, aujourd’hui européenne. Cette part, c’est la gaieté ; mais je crois devoir, en conscience, et sans pensée aucune de réciprocité épigrammatique, restituer à l’Angleterre une notable portion de cette légende. Les droits de