II.- Les Papillotes de Jasmin, 3e volume (sous presse), Agen, 1851.
Il est entre certaines œuvres paraissant à certaines heures une sorte de parenté mystérieuse, des rapports secrets dont on ne se rend pas compte d’abord, et qui se révèlent pourtant à l’instinct sympathique des esprits curieux. À quoi cela tient-il ? Tout est contraste au premier aspect entre ces œuvres ; l’intérêt qu’elles éveillent est d’une nature presque opposée : l’une sera un travail de science intelligente, le fruit d’une juste et sérieuse érudition ; l’autre sera l’œuvre spontanée d’une inspiration qui se suffit à elle-même. La première, en remettant au jour des fragmens à demi perdus, à demi conservés par la voie incertaine de la tradition, vous fera respirer l’âpre parfum qui se dégage de la poussière des siècles, et vous ramènera vers le passé dont tous ces fragmens porteront la date ; la seconde aura les graces nouvelles, l’éclat contemporain, et portera inscrit à chaque page le signe indélébile du présent. Et le contraste ne sera pas seulement dans une date : tout différera, — pensée, idiome, habitude d’inspiration, tout ce qui caractérise en un mot les choses de l’imagination et de l’esprit ; ce seront comme deux climats et deux génies en présence. Où donc sera