Monsieur Henri de Comminges ?
Oui, madame. (Sur ces entrefaites, François est rentré sans bruit par la petite porte du fond et est venu se placer discrètement à côté d’Yvonnet.)
Monsieur,… monsieur,… regardez celui-là,… si ce n’est pas le vieux Merlin en personne, que je meure !… Croyez-moi, monsieur, je suis Bas-Breton de naissance, je vous en donne ma parole d’honneur… Remarquez, monsieur, qu’il a toutes ses dents… À son âge, ça n’est pas…
Morbleu ! drôle, te tairas-tu ? Va-t’en, si tu as peur !
Rassurez-vous, mon ami ; ne voyez-vous pas que votre maître porte tout un arsenal à sa ceinture ?… Et à ce propos, monsieur de Mauléon, — daignez excuser une provinciale peu au fait du bel usage ; — mais est-ce là le costume adopté maintenant à Paris pour emporter d’assaut les boudoirs et les cœurs ?… C’est commode ;… cela simplifie les procédés…
Eh ! eh ! C’est cavalier ! (Il remonte un peu le théâtre. Hector les regarde avec surprise.)
Ils se moquent des armes à feu, monsieur… Je les connais, vous dis-je ;… je suis né, moi, dans le pays des sorciers et des fées.
Vous y êtes.
Qui a parlé ? (Mademoiselle de Kerdic travaille tranquillement.)
Monsieur, allons-nous-en, — ou ma tête va en craquer.
Stupide poltron ! — Je ne serai point dupe, madame, de puériles jongleries. Je ne partirai pas sans avoir revu sain et sauf un ami qui m’est cher… Je sais qu’il est entré dans cette maison il y a plus d’une heure…
Et vous a-t-il chargé de l’y venir réclamer ? S’il a trouvé ici le personnage mystérieux qu’il espérait rencontrer, pensez-vous qu’il vous sache gré de le troubler dans sa bonne fortune ?
Le personnage mystérieux ?… Eh ! madame, je ne crois ni aux fées, ni aux esprits, ni aux tables tournantes, je vous en avertis : il