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EXPOSITION


DES BEAUX-ARTS





DE L’ÉTAT GÉNÉRAL


DE LA PEINTURE ET DE LA SCULPTURE.





La tâche qui s’offre à moi maintenant est d’une nature plus délicate et plus élevée que l’analyse des ouvrages exposés au palais des Beaux-Arts[1]. Il s’agit de comparer les diverses écoles dont je viens de parler, de rechercher pourquoi des nations autrefois célèbres dans le domaine de l’art sont aujourd’hui descendues au second rang, et de traiter ces deux questions avec une impartialité qui ne donne aucune prise aux récriminations. Je n’ai pas à justifier les omissions qu’on pourra me reprocher. Si le lecteur en effet a pris la peine de suivre l’enchaînement de mes pensées, il aura vu que je ne tenais pas à présenter un recensement complet des sculpteurs et des peintres de l’Europe qui sont entrés dans la lice, mais seulement à caractériser les tendances de chaque nation. Ainsi, lorsqu’il m’est arrivé de passer sous silence des noms dont la valeur ne saurait être méconnue, ce n’a été de ma part ni dédain, ni injustice. La raison du parti que j’ai adopté à leur égard se trouve dans la nature même du programme que je m’étais tracé. Toutes les fois qu’un peintre ou un

  1. Voyez les livraisons du 1er et 15 août, du 15 septembre et du ler octobre.