Les revenus de l’état s’élevaient dans la même année 1856 à 273 162 276 florins (683 000 000 de francs).
Il y avait donc en 1856 un déficit de 154 128 866 florins. Ce déficit fut en partie couvert par la vente des chemins de fer de l’état, qui rapporta 18 967 983 florins, et en partie par des emprunts.
En 1849, les dépenses totales s’étaient élevées à la somme de 254 078 649 florins[1].
Les revenus de cette année 1849, qui ne furent pas de plus de 100 millions de florins, ne peuvent servir de base de comparaison, la moitié de l’empire se trouvant alors en état de guerre[2].
Quoi qu’il en soit, le déficit s’éleva pour 1849 à 150 000 000 de florins, pour 1850 à 68 310 470 flor., pour 1851 à 66 224 810 flor., pour 1852 à 72 080 823 flor., pour 1853 à 78 242 655 flor., pour 1854 à 167 811 943 flor., pour 1855 à 173 167 937 flor. ; enfin pour 1856, comme on vient de le dire, il était de 154 128 866 florins.
En présence du déficit, quelles avaient été les ressources du gouvernement ? Notons d’abord l’accroissement de la dette publique consolidée de l’Autriche, qui depuis 1848 avait procuré environ 1 200 000 000 florins ou 3 milliards de francs. Une autre dette de l’état envers la banque de Vienne s’élevait à 210 millions de florins (525 millions de francs). En dehors de ces chiffres, le gouvernement s’était créé plus récemment des ressources extraordinaires par
- ↑ Ainsi réparties pour les divers ministères :
Affaires étrangères1 656 956 florins.Intérieur10 240 555Guerre144 468 191Finances15 279 847Justice3 683 958Commerce et travaux publics18 881 007
- ↑ En 1849, l’Autriche avait à soutenir la guerre de Hongrie et celle d’Italie ; plusieurs provinces se trouvaient en état de siége.