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L’INTOLÉRANCE SUÉDOISE
LES PÉRILS DU DANEMARK
ET LE SCANDINAVISME

I. Om Laeseriet i Skane[1], Upsal, 1852. — II. Det danske Sprog og del nationale Liv i Herlugdoemmet Slesvig eller Soenderjylland[2], Copenhague, 1858. — III. Hvad der boer vaere Maalet for Danmarks Politik er Personal-Union mellem Danmark-Slesvig og Holstein-Lauenburg[3], Copenhague, 1858. — IV. Om Holsteens Udsondring, et par Ord til Landsmaend[4],… Copenhague, 1858.



Depuis quelques mois, les états Scandinaves attirent l’attention de l’Europe soit par des agitations intérieures, soit par les dangers qui les pressent du dehors. La Suède compromise par sa propre faute dans sa dignité, et par conséquent aussi dans l’utile ascendant qu’elle pourrait exercer au milieu des conflits où un peuple voisin et frère est engagé ; le Danemark menacé dans sa liberté politique et même dans son indépendance comme état souverain ; le lien commun qui, en rapprochant ces peuples, peut assurer le repos du Nord tout au moins affaibli, — tel est le tableau sur lequel s’arrêtent tout d’abord les regards. Cherchons d’où ce triple mal est issu, jusqu’où il est déjà maître, et comment l’on peut espérer qu’il disparaîtra. Nous ne craignons pas de le dire, la Suède a laissé naître ce mal, la Suède peut apporter aussi le remède. Forte et respectée, elle eût garanti dans le passé, elle revendiquera dans l’avenir la sû-

  1. Sur les Lecteurs en Scanie.
  2. La Langue danoise et la vie nationale dans le duché de Slevig ou Jutland du sud.
  3. Ce qui doit être le but de la politique du Danemark, c’est l’union personnelle entre le Danemark uni au Slesvig d’une part et les deux duchés de Holstein et Lauenbourg d’une autre.
  4. Sur la séparation du Holstein, quelques mots à ses concitoyens, par l’auteur de l’écrit le Prince Christian.