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Ton passage ici-bas est providentiel :
On ne peut te connaître et ne pas croire au ciel.
Sœur, si notre maison de bonheur se couronne,
Et si l’ange gardien de la paix l’environne,
S’il y sème la foi, le calme et la douceur,
À qui le devons-nous, si ce n’est à toi, sœur ?
La route du devoir par toi nous est tracée ;
Tous les purs dévoûmens germent dans ta pensée ;
Tu montes vaillamment ces échelons de feu
Qui partent de la terre et qui vont jusqu’à Dieu.
Ici, grands et petits, tout ce qui te contemple
S’inspire à tes vertus, se forme à ton exemple ;
Ta puissance est sacrée, et bénie est ta loi :
L’amour de mes enfans me vient encor de toi !

Oui, conforme au portrait de la Lucrèce antique,
Rudement occupée au labeur domestique,
La mère de famille est plus belle cent fois
Que Corinne, aux regards des peuples et des rois,
Reine par le droit seul de sa grande parole,
Sur un char de triomphe allant au Capitole !

Nous avons reçu une seconde lettre de M. A. Danican Philidor, dans laquelle il proteste de nouveau que l’artiste distingué dont nous avons raconté ici la vie, Alphonse Philidor, n’appartenait point à la famille du compositeur célèbre de la fin du XVIIIe siècle. Soit, et nous ne prétendons pas soutenir le contraire, comme on a pu le voir dans la réponse que nous avons mise à la suite de la première lettre de M. A. Danican Philidor ; mais il nous appartient de dire qu’Alphonse Philidor, qui du reste n’a jamais porté le nom de Danican, était un musicien de valeur, et le seul Philidor de nos jours qui méritât de fixer l’attention de la critique;


P. SCUDO.


V. DE MARS.