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LA

Seine Maritime


III.

Rouen




Quoniam non potest id fieri quod vis,
   id velis quod possis.
Cic. De officiis. L. II.

Nous avons commencé l’exploration de la Seine maritime par la visite du Havre, et nous l’avons poursuivie en côtoyant le golfe allongé que forme l’embouchure de la rivière[1] : pour la terminer, il nous reste à considérer, en amont de Quillebeuf, la partie du bassin dont Rouen est la métropole. Le flot, depuis que l’élan s’en est accru par l’effet des travaux exécutés dans le chenal inférieur, remonte jusqu’au barrage éclusé de Poses, à 4 kilomètres au-dessus de l’embouchure de l’Eure. Nous nous arrêterons à cette limite.


I. — État général du bassin de la Seine.

De Quillebeuf à Poses, la distance est de 53 kilomètres en ligne directe et de 132 en suivant les longs détours que décrit la Seine. Cet espace se divise, pour la navigation, en deux sections fort distinctes par les services auxquels elles se prêtent. Le point du cours

  1. Voyez les livraisons de la Revue des Deux Mondes du 15 novembre 1859 et du 15 août 1860