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l’exportation des sucres. — Le programme économique aurait donc coûté 76, millions au trésor, La surtaxe de 1860 sur les tabacs et les alcools a rendu environ 50 millions :


Ci 50,000,000 fr.
M. le ministre des finances propose de reprendre :
Sur le sucre 20 000,000
Sur le sel 33,000,000
Total 112,000,000 fr.
Les autres impôts augmentés ou établis à nouveau produiront :
Pour l’impôt sur les chevaux et voitures 5,500.000. fr.
Pour le nouveau droit fixe d’enregistrement. 10,000,000
Pour le nouveau droit proportionnel. 10,000,000
Pour le timbre 9,500,000
Pour les bordereaux d’agens de change 1,200,000
Pour les factures et quittances 12,500,000
48,700,000 fr.
Ajoutant pour le tabac, l’alcool, le sucre et le sel comme on l’a vu plus haut 12,000,000
Le total des augmentations depuis la réforme économique s’élèverait à 160,700,600 fr.
En déduisant les réductions opérées en 1861, soit 76,000,000
Il ressort une augmentation définitive de 84,700,000 fr.
Enfin, pour procéder dans ce calcul avec une exactitude rigoureuse, si le corps législatif adopte, si le sénat ne repousse pas le dégrèvement sur la contribution personnelle mobilière, il y aura lieu de déduire 5,000 000
LE total des augmentations depuis la réforme économique,
toutes compensations, faites, sera de 79,500,000 fr.

Les augmentations ; proposées dans les taxes pour l’exercice 1863 sont, comme nous l’apprend le rapport, applicables aux recettes du budget ordinaire pour 50 millions environ, et à celles du budget extraordinaire pour 62 millions. À ces dernières, M. Fould ajoute 67 millions provenant : 10 millions de l’indemnité chinoise, 57 millions 500,000 francs du solde disponible des obligations trentenaires émises en 1861.

Les nouveaux impôts sont-ils destinés à se perpétuer ? Ont-ils tous un caractère qui permette d’en approuver l’assiette, tout en regrettant qu’ils soient nécessaires ? Sur le premier point, M. Fould partage les espérances invariables de tous ceux qui sont obligés de demander de nouveaux sacrifices ; il croit qu’une partie au moins des nouvelles taxes, celles sur les sels et les sucres, ne sera que temporaire. Il leur laisse le nom de ressources extraordinaires ; mais