BANQUE D’ANGLETERRE. | BANQUE DE FRANCE. | |||
---|---|---|---|---|
Dates des changemens | Taux de l’escompte | Dates des changemens | Taux de l’escompte | |
1864. Janvier 1er | 7 pour 100. | 1864. Janvier 1er | 7 pour 100. | |
20 | 8 — | |||
Février 11 | 7 — | |||
25 | 6 — | Mars 24 | 6 — | |
Avril 16 | 7 — | |||
Mai 2 | 8 — | Mai 6 | 7 — | |
5 | 9 — | 9 | 8 — | |
19 | 8 — | 20 | 7 — | |
26 | 7 — | 26 | 6 — | |
Juin 16 | 6 — | |||
Juillet 25 | 7 — | |||
Août 4 | 8 — | |||
Septembre 8 | 9 — | Septembre 9 | 7 — | |
Octobre 13 | 8 — | |||
Novembre 10 | 8 — | Novembre 3 | 7 — | |
24 | 7 — | 24 | 6 — | |
Décembre 15 | 6 — | Décembre 8 | 5 — | |
22 | 4 1/2 — |
On voit que le point de départ a été le même pour les deux banques : c’était le taux de 7 pour 100. Après l’avoir élevé à 8 pour 100, puis ramené à 7 pour 100, sans qu’aucun changement ait été accompli chez nous, la Banque d’Angleterre a donné une seule fois, au 25 février, le signal d’une baisse à 6 pour 100, qui a été appliquée par la Banque de France un mois plus tard. Depuis lors, la hausse de l’escompte a toujours commencé par Londres ; Paris n’a suivi qu’à distance, en maintenant constamment un écart qui a varié entre 1 et 2 pour 100. En somme, l’intérêt a été à la Banque d’Angleterre, durant l’année 1864, de 6 pour 100 pendant 106 jours, de 7 pour 100 pendant 102 jours, de 8 pour 100 pendant 81 jours, et de 9 pour 100 pendant 77 jours. Il a été à la Banque de France de 4 1/2 pour 100 pendant 9 jours, de 5 pour 100 pendant 14 jours, de 6 pour 100 pendant 163 jours, de 7 pour 100 pendant 148 jours, de 8 pour 100 pendant 32 jours, et ne s’est point élevé au-delà. La moyenne totale pour l’année bissextile, de 366 jours, a été de 7 fr. 35 cent, pour 100 à Londres et de 6 fr. 50 cent, pour 100 à Paris.
Si nous n’avons pas craint de produire cette longue série de chiffres, c’est qu’elle répond suffisamment aux accusations les plus véhémentes et aux argumens les plus subtils. Un seul fait a droit ici de nous étonner, c’est que la Banque de France soit arrivée à maintenir d’une manière notable et persévérante l’escompte à un taux plus bas que celui de la Banque d’Angleterre. Aujourd’hui encore il existe à l’avantage de notre marché un écart entre le taux de l’escompte à Paris et celui des principales places de commerce de l’Europe.