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L'ENSEIGNEMENT
DES CLASSES MOYENNES
EN ANGLETERRE

I. Rapport à M. le préfet de la Seine, par M. Marguerin, directeur de l’École Turgot, et M. Motheré, professeur à l’École militaire de Saint-Cyr ; 1 vol. in-folio. — II. Enquête sur l’Enseignement professionnel, ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics ; 1 vol. in-folio.

L’un des mérites de notre enseignement public est la symétrie qui règne dans ses classemens. Rien de plus simple, de plus facile à saisir. Les trois degrés dont il se compose, primaire, secondaire, supérieur, ont une signification qui exclut toute équivoque. les études intermédiaires ou accessoires s’y rattachent naturellement et sans effort. Les pouvoirs ne sont ni moins clairement, ni moins rigoureusement définis ; ils se concentrent dans les mains de l’université, qui. les exerce ou les délègue : le peu qui lui échappe retombe dans les attributions de ministères spéciaux. L’état est donc présent partout où l’instruction se distribue ; quand il ne gère pas, il autorise, dirige ou surveille. C’est un mécanisme dont les organes bien liés obéissent à la même impulsion. Cet ordre, cette régularité de mouvemens, n’existent pas en Angleterre. L’enseignement public y a plus de liberté d’allures et une plus grande variété de formes. Cette liberté et cette variété sont un embarras quand on veut s’en former une idée méthodique et se tracer un plan d’examen. Qui a vu un lycée en France les a presque tous vus ; une visite dans un collège communal ou dans une école primaire donne