Quand tu voudras.
Bon ! je cours au château de notre oncle, je réveille en sursaut ; je lui fais ma demande ; demain nous venons te prendre, et dans quinze jours le mariage.
Quand je pense qu’il a fallu te mettre au pied du mur…
Oui, à la lettre et au figuré. Ah ! ah ! ah ! J’en rirai longtemps ! (on entend la cloche.) Quelle est cette cloche ?
C’est l’heure du souper.
Bon appétit, Gabrielle !
Bonne chance, Tristan ! Prends garde de te faire mal.
Ne crains rien ! je ne te casserai pas ton mari, (Il est à cheval sur le mur, on entend le chien qui aboie.)
Ah ! mon Dieu ! encore un chien !
C’est toujours le même.
Fais-le donc taire.
Mon ami, tout à l’heure tu remplissais un devoir. Maintenant, après ce qui vient d’être conclu, tu ne fais plus qu’une sottise. (Nouveaux aboiements.) Il ne m’entend pas ! Ah ! mes petits pains français… (Il tire de sa poche un sac qu’il jette au chien.) Tiens, Cerbère ! (Le chien se tait. Tristan envoie des baisers à Gabrielle. tout en disparaissant de l’autre côté du mur.) Au revoir, cousine !
À bientôt, cousin ! (Tristan disparaît complètement. Gabrielle sort par la gauche.)
ÉMILE DE NAJAC