On sait que la plupart des officiers de l’armée anglaise vont passer les premières années de leur service dans les colonies que la Grande-Bretagne possède sous toutes les latitudes possibles. L’isolement, l’ennui, l’absence d’occupations positives, appelleraient bien vite la nostalgie, s’ils ne combattaient à force d’énergie et d’activité les effets de cette existence monotone. La pêche maritime ou fluviale, des parties de chaloupe et de yacht, des chasses de diverses natures, des excursions plus ou moins étendues, les exercices corporels les plus variés, avant tout l’héroïque jeu de cricket, les maintiennent dans d’heureuses dispositions. La plupart d’entre eux deviennent des chasseurs d’une habileté hors ligne, et lorsqu’ils ont conservé et augmenté par de bonnes lectures les connaissances qu’ils ont acquises dans les écoles publiques ou aux universités, ils finissent par posséder tous les dons et toutes les qualités de l’explorateur. C’est de cette classe que sont sortis la plupart des voya-
- ↑ Nous avons emprunté à cet excellent ouvrage bien des détails sur cette partie de l’Afrique intertropicale que les deux voyageurs ont parcourue.