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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

VIII.

RETRAITE DU CARDINAL CONSALVI.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

M. Jackson, comme nous l’avons dit[1], avait résolu de quitter Rome dans les premiers jours de mars 1806. Si le cardinal secrétaire d’état, en ménageant avec tant d’à-propos l’éloignement volontaire de l’envoyé britannique, s’était flatté de procurer une sorte de trêve dans les pressantes réclamations dont le Vatican était assailli par le gouvernement français, son attente fut cruellement déçue. Le cardinal Fesch ne lui accorda aucun répit. Le 2 mars, c’est-à-dire le jour même où il était confidentiellement informé de la détermination de M. Jackson, l’ambassadeur de France se hâta d’adresser une note officielle au ministre de sa sainteté afin de lui demander au nom de l’empereur : 1° l’expulsion des Russes, Anglais, Suédois et Sardes de Rome et de l’état romain ; 2° l’interdiction des ports aux bâtimens anglais, russes et suédois[2].

  1. Voyez la Revue du Ier juillet.
  2. Note du cardinal Fesch au cardinal Consalvi. Rome, 2 mars 1806.