Page:Revue des Deux Mondes - 1868 - tome 76.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
PHYSIOLOGIE FRANÇAISE
ET
M. CLAUDE BERNARD

I. Rapport sur les progrès et la marche de la physiologie générale en France, par M. Claude Bernard; Paris 1867. — II. Leçons sur les propriétés des tissus vivans, par le même; Paris 1866. — III. Leçons sur la Physiologie générale et comparée du système nerveux, par M. A. Vulpian, rédigées par M. Ernest Brémond; Paris 1866. — IV. Rapport sur les progrès référés des sciences zoologiques en France, par M. Milne Edwards; Paris 1867.


On sait que le ministère de l’instruction publique a publié, à l’occasion de l’exposition universelle de 1867, une série de rapports sur les progrès des sciences et des lettres en France. Le soin de rendre compte des progrès de la physiologie générale a été confié à M. Claude Bernard, qui, en rappelant les pénibles débuts de l’expérimentation physiologique et les découvertes importantes qu’elle a faites avec des ressources bien médiocres, avait le droit de dire, comme le héros troyen,

Quæque ipse miserrima vidi
Et quorum pars magna fui.

Aussi le premier soin du rapporteur est-il de demander avec instance la fondation de grands laboratoires de recherche où l’investigation scientifique puisse trouver tous les secours qui lui sont nécessaires. C’est au gouvernement qu’il s’adresse pour recommander cette institution, puisqu’en France c’est le gouvernement que nous char-