tablement navré. Je sais maintenant la cause de votre irritation. Si j’avais pu prévoir cela ! mais en vérité…
Vous dites ?
Je dis, chères dames, qu’il n’y a dans tout cela qu’un petit malentendu dont je sourirais, si je n’avais crainte de vous…
Mon Dieu, ne souriez pas et parlez.
Expliquez-vous nettement.
Voici ce que c’est… En vérité j’ai peur d’être indiscret ; voici la chose… Nous sommes bien seuls ? (Il attire ces deux dames vers le canapé où il s’assoit entre elles deux.)
Ce bon monsieur Davoy !
Ce cher hôte !
Figurez-vous que c’est la chose du monde la plus simple ; vous allez en rire aux larmes. En deux mots…
Promptement, n’est-ce pas ?
Sans tarder, cher monsieur.
Faut-il au moins le temps de se recueillir. Pour parler clairement, il est nécessaire de ne se point presser. Voyons, causons comme trois bons amis. (À madame de Queyrel.) M. Valéry, n’est-il pas vrai, madame, vous a baisé la main… avec passion ?
Qu’en savez-vous ? On ne peut pourtant pas accuser les gens sans fournir les preuves.
C’est évident.
Ah ! cela change tout à fait la question. Si M. Valéry n’a point embrassé avec passion la main de Mme de Queyrel, il n’y a pas seulement négligence de sa part, permettez-moi de vous le dire, il y a quelque chose de plus grave.
Vos plaisanteries sont tout à fait hors de propos.
Permettez, je ne plaisante pas. Alors même qu’il s’agit d’un badinage, je trouve qu’on doit être esclave de sa parole. Songez donc