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Page:Revue des Deux Mondes - 1869 - tome 82.djvu/963

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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XXIV.
RÉTRACTATION DU CONCORDAT DE FONTAINEBLEAU. — DÉPART DU PAPE POUR ROME. — CHUTE DE L’EMPIRE.

I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara, — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I.

Le concordat une fois signé, Napoléon n’était pas resté plus de trois jours à Fontainebleau[1]. D’autres soins l’avaient en toute hâte appelé à Paris, où ses ordres venaient de réunir les différens corps de troupes nouvellement organisées. Autant la promptitude de l’accord si aisément conclu avec le saint-père lui avait rendu confiance dans ses talens de négociateur, autant la vue des recrues, jeunes, il est vrai, mais nombreuses et pleines de bonne volonté, mises à sa disposition par le docile empressement du sénat, exalta chez lui l’orgueil du capitaine. Dès le 29 janvier 1813, il adressait au prince Eugène des instructions qui ne concordaient guère avec la véritable situation faite au commandant de la « grande armée, » presque dépourvue de soldats ; il lui ordonnait de former à Posen une avant--

  1. Voyez la Revue du 1er août.