L’exposition de l’Union centrale des industries d’art, installée cette année pour la seconde fois au palais des Champs-Elysées, a réussi de manière à faire bien augurer pour l’avenir d’une société issue de l’initiative particulière de quelques artistes et de quelques fabricans, et à laquelle les difficultés du début n’ont pas plus manqué qu’à toutes les œuvres de ce genre. En de telles entreprises, les premiers pas sont malaisés à faire. Grouper en faisceau toutes les volontés actives qui tendent à un but, l’introduction de l’art et du sentiment du beau dans l’industrie, donner à ces forces réunies une puissance de mouvement et d’expansion qui se fasse sentir au-delà même de nos frontières, se gouverner soi-même, n’avoir pour parrains que les hommes de bonne foi qui s’intéressent à la réalisation de ce programme, rejeter la tutelle de l’état et s’affranchir de toute dépendance administrative, ceux qui accompliraient la moitié seulement de ces vœux auraient bien mérité de tous.
Ce n’était pas une petite affaire que d’organiser dans l’immense vaisseau du Palais de l’Industrie une pareille exposition. Les directeurs de l’Union centrale avaient adressé en temps utile de