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LA
NOUVELLE-CALEDONIE
ET
LA TRANSPORTATION

I. La Nouvelle-Calédonie, — côte orientale, par M. J, Garnier, ingénieur. — II. Moniteur de la Nouvelle-Calédonie, années 1862 à 1870. — III. Essais sur la Nouvelle-Calédonie, par MM. Vieillard et Deplanche, chirurgiens de la marine. — IV. Notice sur la Nouvelle-Calédonie, par le père X. Montrouzier, missionnaire apostolique.


I

La Nouvelle-Calédonie est une des crêtes de l’immense chaîne de montagnes qui, partant de l’Australie et ; traversant la profondeur de l’Océan, projette çà et là ses cimes les plus élevées au-dessus de la surface des eaux. La distance entre cette île et le continent australien est de 300 lieues, qu’on franchit, selon les caprices du vent et de la mer, dans un intervalle de cinq à quinze jours. Les montagnes de la Nouvelle-Calédonie se divisent par groupes dont les positions sont très diverses. Toutefois les sommets, dont l’élévation ne dépasse pas en moyenne 200 mètres, ont une orientation générale du sud au nord, et la chaîne s’appuie à l’est et à l’ouest sur des contre-forts séparés par des vallées où la végétation, sans être très variée, a parfois beaucoup de vigueur et d’abondance. Des rivières les traversent en y déposant des alluvions ; les unes débouchent directement dans la mer, les autres tombent de haut sur le rivage au sortir d’un dôme de verdure. Quand le célèbre Cook aperçut le premier cette, terre montagneuse couronnée de forêts,