Un couple amoureux qui soupire
A l’unisson !
J’en sais qui préfèrent Shakspeare
Et sa chanson ;
Mais il faut être de son âge,
L’âge est si grand !
On est lancée, il faut qu’on nage
Dans le courant.
Eh bien ! non, on vous calomnie,
Non, vive Dieu !
Cette honteuse Polymnie
De mauvais lieu
Ne vous a point si fort séduites ;
Non ! tout cela
Ne vous plaît point tant que vous dites :
Le vice est là
Plus que le méchant goût encore,
Et c’est raison
De s’écrier, comme le More :
« Corruption ! »
Car cet art, sans qu’on en convienne
A haute voix,
Unit Clitandre à Célimène,
En tapinois ;
Il est bon diable et bon apôtre,
Fait des métiers
Que certes ne ferait pas l’autre
Si volontiers !
Il a des loges fort proprettes,
Qui, se grillant,
Cachent aux foules indiscrètes
Belle et galant ;
Et tandis qu’il mène sa fête,
Et nous rend sourds,
On est tout à son tête-à-tête,
A ses amours !
Page:Revue des Deux Mondes - 1873 - tome 106.djvu/724
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.