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LES
MISSIONS EXTÉRIEURES
DE LA MARINE

III.

LA STATION DU LEVANT[1].


IX

LES PHILHELLÈNES.

I.

Ce qui caractérise la nouvelle période dans laquelle l’année 1827 nous fait entrer, c’est le développement soudain que prend en Grèce l’influence étrangère. L’anarchie, qui est alors à son comble, la haine mutuelle que les factions se portent, la pénurie du trésor national, qui n’est plus alimenté que par les libéralités extérieures, tout tend à subordonner le gouvernement grec aux comités dont il reçoit les secours, aux puissances dont l’intervention commence à se dessiner. « J’ose croire, écrit le 13 janvier 1827 l’amiral de Rigny, que, quand on en viendra à traiter pour les Grecs, il faudra traiter à peu près sans eux. Ce sera encore un service à leur rendre. » Jamais les dissensions intestines d’un pays n’ont été plus profondes. Au mois de décembre 1826, la frégate l’Hellas arrive d’Amérique : on s’empresse d’en confier le commandement à Miaulis, les Ipsariotes Refusent de servir sous les ordres d’un amiral d’Hydra ; c’est Cochrane qu’il leur faut, Cochrane seul qu’ils demandent.

En attendant que le comte de Dundonald se, rende à leur appel et

  1. Voyez la Revue du 15 juin, du 1er  août et du 15 septembre.