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LES
PRISONS DE PARIS
SOUS LA COMMUNE

V.
MAZAS ET LA GRANDE-ROQUETTE[1]


I. — MAZAS.

Le poste d’entrée de la maison d’arrêt cellulaire était occupé le 18 mars par une compagnie de gardes de Paris, composée de soixante-trois hommes, y compris le tambour et le lieutenant qui la commandait. On se retira dans la cour intérieure, on ferma les grilles et l’on attendit. Le dimanche 19, à neuf heures du matin, pendant que l’on disait la messe hebdomadaire au rond-point de la prison, une compagnie appartenant au 198e bataillon fédéré, venant de Montmartre, fière de la victoire de la veille, se présenta devant Mazas et exigea qu’on lui en ouvrît les portes. Le greffier, M. Racine, et le brigadier Brémant, un homme admirable de dévoûment, d’énergie et d’humanité dans son service, conférèrent rapidement

  1. Voyez la Revue du 1er mai, du 1er juin, du 1er juillet et du 1er août. — À propos des faits racontés dans la Revue du 1er août, M. le docteur Aronssohn, médecin-major de 1re  classe au 13e d’artillerie, et M. le docteur Aronssohn, ex-professeur agrégé à la faculté de médecine de Strasbourg, nous prient d’informer nos lecteurs qu’ils n’ont rien de commun avec l’homonyme dont il est question aux pages 557 et 562 du n° du 1er août.