La situation critique dans laquelle se trouvent un certain nombre de compagnies de chemins de fer secondaires en France a donné lieu, pendant la première partie de la session de 1877, à la chambre des députés, à une discussion des plus vives. Le problème à résoudre était cependant assez simple. Au 31 décembre 1875, le réseau des chemins de fer d’intérêt général[1] comprenait 26,339 kilomètres. Sur ce nombre, les six grandes compagnies sont concessionnaires de 23,087 kilomètres. La situation de ces compagnies a été réglée par une succession de lois constituant des contrats parfaitement définis. Le surplus du réseau se trouve réparti entre vingt-huit compagnies différentes ayant ensemble 3,252 kilomètres. Quelques-unes de ces sociétés sont dans une situation à peu près convenable : elles ont un trafic rémunérateur, ou elles ont conclu avec les compagnies voisines des traités d’exploitation qui sauvegardent leurs intérêts ; les autres n’ont pas encore commencé leurs travaux et elles seraient peu fondées à dire que le trafic ne répond pas à leurs espérances. La question soumise à l’examen des pouvoirs publics était simplement celle-ci : Quelles sont les mesures à prendre pour tirer d’embarras deux ou trois sociétés concessionnaires de lignes ayant ensemble une longueur totale de 1,231 kilomètres[2], c’est-à-dire environ 5 pour 100 du réseau général ?
- ↑ Nous ne parlons pas des chemins de fer d’intérêt local ; nous estimons que c’est aux conseils généraux qui en ont donné la concession qu’il appartient de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder ces entreprises, si besoin est.
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Réseau des Charentes 736 kilomètres. Réseau de la Vendée 405 »