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ROSTOPTCHINE
GOUVERNEUR DE MOSCOU EN 1812

Alexandre Popof. — I. Snociténia Rossii s evropëiskimi derjavami pérêd voionoïou 1812 goda, Saint-Pétersbourg, 1876. — II. Moskva v 1812 godou, Moscou, 1875. — III. Frantsouzy v Moskvié v 1812 godou, Moscou, 1876. — IV. Sbornik imp. rousskago istorit. Obehtchestva, t. XXI, Saint-Pétersbourg, 1877.

L’incendie de Moscou en 1812 et la chute du premier empire français sont deux faits qu’on ne peut séparer ; mais au nom de Moscou s’en rattache un autre, celui de Rostoptchine. Quel fut précisément le rôle de celui-ci? Est-ce donc à lui, bien mieux qu’à Nelson et à Sidney Smith, qu’il convient d’appliquer le mot de Napoléon : « Un homme de moins, et j’étais le maître du monde ? » Il y a du mystère, presque de la légende autour de ce personnage. L’historien qui apporte des documens nouveaux sur l’année 1812 ou qui entreprend de les soumettre à une critique plus rigoureuse est toujours sûr d’être le bienvenu.

À ce titre, les travaux de M. Alexandre Popof, conseiller d’état russe, qui semble avoir voulu faire de cette époque une étude particulière, intéressent les Français autant que ses compatriotes. Les archives de Saint-Pétersbourg et de Moscou ont été explorées par lui ; les documens déjà publiés ont été l’objet d’un examen plus attentif. C’est ainsi qu’ont été composés les trois ouvrages intitulés : Relations de la Russie avec les états européens avant la guerre de 1812, Moscou en l’année 1812 et les Français à Moscou. Des articles en voie de publication dans l’Antiquité russe, consacrés à l’histoire de la désastreuse retraite, nous promettaient une suite à