Dans le temps où Boursault traversait les périlleuses épreuves que nous avons racontées, au plus fort de ses luttes avec Molière et Boileau, il était toujours secrétaire des commandemens de la duchesse d’Angoulême. On a vu quel cas extraordinaire offrait la destinée de cette noble personne, puisqu’elle était la bru d’un roi de France mort depuis une centaine d’années. Cette parenté, sans doute, ne relevait que de l’ordre naturel, mais le duc d’Angoulême, bâtard de Charles IX, avait joué un rôle si important sous Henri IV et Louis XIII que la duchesse sa veuve, sans rechercher les situations d’éclat, avait nécessairement sa place, une place modeste, mais digne, dans la plus haute société du nouveau règne.
Il est vrai qu’elle n’avait point de fortune personnelle ; le vieux
- ↑ Voir la Revue du 1er novembre.