son rôle dans l’histoire
I.
LE CLIMAT ET LA NATURE DE L’ÎLE
SON AGRICULTURE ET SON INDUSTRIE
Les avis ont été très partagés, en Angleterre même, sur les mérites de cette convention du 4 juin 1878 qui transfère à l’Angleterre, sinon la propriété, tout au moins la possession de l’île de Cypre. Au cours de la discussion, soit dans la presse, soit dans l’enceinte du parlement, les reproches les plus sévères ont été adressés à la politique de lord Beaconsfield, par des voix très autorisées et très écoutées. Tel adversaire du cabinet a déclaré que jamais ministre de sa majesté n’avait osé commettre un acte aussi impudent et aussi coupable ; tel autre a parlé de fourberie et de mensonges ; un troisième a qualifié la convention d’insensée. Maintenant même, après plusieurs mois écoulés, les critiques n’ont rien perdu de leur vivacité. En octobre, une grande revue anglaise, the Nineteenth Century, publiait, sous la signature de M. Forbes, le correspondant bien connu du Daily News, des pages qui ont fait sensation. M. Forbes est allé visiter l’île dont l’annexion, il le confesse, avait flatté son orgueil ; il en est revenu désenchanté, et il expose ses mécomptes dans un article qu’il intitule bravement le Fiasco de Cypre.
Toutes ces critiques, ces épithètes violentes ont piqué lord Bea-