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LES
ASSEMBLEES DU CLERGE
EN FRANCE
SOUS L'ANCIENNE MONARCHIE

III[1].
LES ASSEMBLÉES DU CLERGÉ AU TEMPS DE LA FRONDE

La mort de Richelieu, que suivit à un assez court intervalle celle du roi auquel il avait imposé ses volontés, délivra le clergé et la noblesse d’un ministre qui leur était plus qu’incommode, et les deux premiers ordres de l’état se flattèrent de ressaisir sous le nouveau régime une prépondérance que le cardinal ne leur avait pas permis d’exercer. L’avénement de Mazarin au timon des affaires faisait espérer au clergé l’entier rétablissement de ses immunités. Tout annonçait chez cette nouvelle Éminence des façons d’agir absolument différentes de celles du redoutable cardinal. Mazarin affectait les dehors de la mansuétude et de l’humilité. Il était de l’accès le plus facile et semblait l’homme de la conciliation. Il ne devait qu’à son caractère ecclésiastique la haute dignité à laquelle il était parvenu ; l’on se persuadait qu’il en serait toujours reconnaissant à l’église, qu’il ne pouvait que travailler à en accroître la puissance

  1. Voyez la Revue du 15 février et du 1er avril.