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Page:Revue des Deux Mondes - 1879 - tome 36.djvu/952

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quelques heures, mais nous préférerons aux Voyages extraordinaires la série des Grands Voyages et les Grands Voyageurs[1]. Le présent volume est consacré à l’histoire des navigateurs du XVIIIe siècle. On y trouvera donc notamment les voyages de Bougainville, du capitaine Cook et de La Pérouse, sans compter nombre de voyages moins fameux peut-être, mais non pas moins dramatiques, ni moins curieux. Il est superflu d’ajouter que M. Jules Verne les raconte avec sa précision et sa facilité de style ordinaires.

Ces récits de voyages, qui sont œuvre déjà de vulgarisation scientifique, nous amènent à ces livras où l’on essaie, dans ce même temps des étrennes, sous une forme qui déguise la sévérité du fond, de mettre à la portée de la jeunesse des connaissances positives.

Ceux qui se sentent attirés par les sublimes mystères du firmament étoile apprendront avec satisfaction qu’un nouveau traité d’astronomie populaire, très bien fait et richement illustré, est venu cette année s’ajouter aux ouvrages du même genre que l’on possédait déjà[2]. Le livre de M. C. Flammarion, tout en étant au courant des plus récentes découvertes et remarquable par la clarté de l’exposition, se distingue par l’abondance des détails anecdotiques qui reposent l’esprit et, plus tard, aident le souvenir. Parmi les gravures que l’on rencontre dans son volume, il en est de fort curieuses qui témoignent honorablement des recherches auxquelles l’auteur a dû se livrer pour apporter du nouveau même dans les sujets qu’il n’a pas été le premier à aborder.

L’histoire naturelle offre une source inépuisable d’intérêt aux écrivains qui se donnent pour tâche d’instruire la jeunesse en s’adressant à sa curiosité. C’est la vie sous ses formes variées, tantôt sympathiques et touchantes, tantôt bizarres ou monstrueuses ; la vie universelle dans ses rapports avec notre propre existence, nous fournissant aujourd’hui des alliés, demain des ennemis. Enfans, les fabulistes nous ont déjà introduits dans l’intimité du règne animal ; il s’agit maintenant de mieux connaître tous ces personnages de la fable, de les dépouiller de leurs déguisemens légendaires, et d’observer leurs mœurs, leurs instincts, leurs ruses et leurs aimables qualités. Parmi les ouvrages nouveaux qui répondent le mieux à ce but d’instruction sans fatigue, nous citerons Plantes et Bêtes, par M. J. Pizzetta[3]. Ce sont des entretiens familiers que l’auteur attribue à un vieux savant le docteur Magnus, ami et compagnon d’iufortune de l’abbé Latreille pendant la tourmente révolutionnaire. Il y est question de tout, et une science de bon aloi se révèle

  1. Les Grands Navigateurs au XVIIIe siècle, par M. Jules Verne, 1 vol. in-8o ; Hetzel.
  2. Astronomie populaire, Description générale du ciel, illustrée de 300 figures, planches en chromolithographies, etc., 1 vol. in-8o ; Marpon et Flammarion.
  3. Plantes et Bêtes, Causeries familières sur l’histoire naturelle, par J. Pizzetta, illustrées de 150 gravures sur Lois, 1 vol. in-8o ; Heannyer.