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LA
NOUVELLE-ZÉLANDE
ET
LES PETITES ILES AUSTRALES ADJACENTES

III.[1]
LES VOYAGES DE CIRCUMNAVIGATION. — LES RÉCITS DES CAPITAINES DUMONT D’URVILLE, LAPLACE, DU PETIT-THOUARS, FITZROY, CHARLES WILKES, JAMES ROSS.


I.

Après le bruit des batailles qui avait étourdi l’Europe pendant la première période du siècle, la paix étant assurée, on en revint à se préoccuper des conquêtes de la science, à reprendre goût aux voyages d’aventures. La France, attristée, devait trouver honneur et grandeur dans les résultats de lointaines explorations maritimes. Avec les derniers des grands navigateurs, on verra encore la Nouvelle-Zélande, dans sa plus grande étendue, à peu près en l’état où l’observèrent au siècle dernier le capitaine Cook et ses compagnons ; on assistera aux changemens qui s’accomplissent avec une rapidité extraordinaire ; on suivra le progrès de la dégradation d’un peuple jusqu’à son complet asservissement, prélude d’une mort prochaine.

Dès l’année 1817, sur la corvette l’Uranie, le capitaine Desaulses de Freycinet courait l’Océan-Pacifique accompagné d’hydrographes et de médecins-naturalistes. Il ne visita point la Nouvelle-Zélande;

  1. Voir la Revue du 1er mars 1878 et du 15 décembre 1879.