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LA
PEINTURE EN MOSAÏQUE
DANS L’ANTIQUITÉ ET AU MOYEN AGE.

I. De Rossi, Musaici cristiani e saggi dei pavimenti delle chiese di Roma anteriori al secolo XV ; Rome, 1872 et années suivantes. — II. Georges Berger, Notes sur la mosaïque ; Paris, 1876. — III. J.-P Richter, Die Mosaïken von Ravenna ; Vienne, 1878. — IV. Bayet, Recherches pour servir à l’histoire de la peinture et de la sculpture chrétiennes en Orient avant la querelle des iconoclastes ; Paris, 1879. — V. Barbier de Montault, les Mosaïques de Milan ; Arras, 1881. — VI. Gerspach, la Mosaïque (Bibliothèque de l’enseignement des Beaux-Arts). Paris ; Quantin, 1882.

Industries d’art, arts industriels, arts décoratifs, c’étaient là, il n’y a pas longtemps, des termes impliquant un véritable dédain et jetant une incontestable défaveur sur d’innombrables monumens, précieux pour l’histoire des mœurs, des croyances, des idées, non moins que pour celle du goût. La production d’une œuvre exigeait-elle le concours d’un intermédiaire chargé de traduire le carton du peintre, la maquette du sculpteur, ou bien cette œuvre avait-elle une destination pratique, on s’empressait de lui refuser sa place dans le domaine de l’art, dans ces régions abstraites où les grands-prêtres du beau ne se proposent que la satisfaction désintéressée d’un besoin purement esthétique. La devise des écoles grandes et fécondes, le beau dans l’utile, passait pour un blasphème aux yeux des représentans à outrance du spiritualisme ; à force de vouloir ennoblir et